Ce billet sera aussi court que leurs souffrances ont été longues.
« Les bleuets – comme les coquelicots de nos Alliés Britanniques – continuaient à pousser dans la terre retournée par les milliers d’obus qui labouraient quotidiennement les champs de bataille. Ces fleurs étaient le seul témoignage de la vie qui continuait et la seule note colorée dans la boue des tranchées. »
C’est là un message : ils ont donné leurs donné leur vie pour que la nôtre continue.
Dans leurs lettres, ils racontaient un peu leurs souffrances, un peu leur quotidien, leur colère.
Ils se souciaient aussi de leurs familles. Là, tellement, malgré tout, au milieu de la fureur.
C’était évidemment souvent des testaments : leur bonheur fauché en héritage.
« Ce qui fait la beauté de la vie, c’est sa vérité, elle existe. Et vivre, c’est suivre la vie avec sa vérité d’aimer. La beauté ! C’est la réalité de vivre avec les chères fatalités du cœur ! Être heureux, ce devrait être un devoir, en même temps qu’une vertu, une récompense. » – M. Drans, 18 mai 1917
Un bleuet qui refleurit rappelle qu’il n’est jamais trop tard, qu’il est toujours l’heure de se souvenir.