Chroniques Estivales – #2 – Humeurs & Choses Simples
(Ecriture au 1er jet)
« Faire la bise ou pas ? »
Au moment de cette lecture, vous serez probablement déjà arrivé au bureau et déjà en train de plancher.
Mais, comment avez-vous salué vos Collègues, votre Chef, votre Assistante ?
C’est compliqué, chaque matin, de savoir si l’on doit ou non faire faire un mouvement à ses muscles orbiculaires pour bien commencer la journée avec son entourage professionnel.
Est-ce que l’on est moins sympathique, moins « team spirit » si l’on se contente d’un « bonjour » à la cantonade ?
Il paraît que les équipes de travaux de nuit à la RATP, se serrent la main au complet, en rang d’oignons, à chaque arrivée; cela prend beaucoup de temps. Mais c’est un rituel incontournable. Gare à celui qui arrive en dernier …
Je n’ai jamais vu de cliché de Charles en claquant une à Simone en public. Pour autant, s’aimaient-ils moins?
Manu a donné un poutou et un gros câlin à tous nos héros de Moscou. Est-ce que cela fait de lui une personnalité plus emphatique ?
Un de mes anciens patrons, se donnait, et se donne toujours, la peine d’aller serrer la main quotidiennement, individuellement à chacun de ses Collaborateurs. Cela lui permet de jauger l’atmosphère, d’être au fait en temps réel d’éventuels problèmes, de prendre des nouvelles de difficultés personnelles ou familiales. Il s’agit d’un authentique souci de l’autre. Pas d’une parade guignolesque.
Ce qui compte, c’est moins la bise que l’intention qu’il y a derrière. Le respect entre Collègues, l’amitié professionnelle ou encore la posture managériale ne se mesurent probablement pas à ce genre d’effusion.
Vous aurez bien compris que j’en resterai à une humble poignée de main. Mais une vraie, une puissante, presque celle des maquignons sur le foirail, celle qui scelle un accord tacite, celle qui noue la confiance.
Donc : pas de « baci », pas de chichi mais bonne journée à tous !
Guillemette Callies 