Ah que ! Mon Johnny !
Ah que ! Je « vas » te demander pardon pour un plagia détourné de l’essence et de ton phrasé, et de ta chanson.
Ah que ! Ce mot est laid !
Ah que ! C’est laid d’employer ce mot : disrupter.
Et pourtant, ce mot est un silex qui allume le feu !
Que ce mot, sensé recouvrir la pointe, la fine fleur de l’innovation, soit devenu, in fine, un violent boomerang pour celui qui avait pensé tracer la route à un nouveau monde politique. Et fiscal.
Ah que ! Il ne suffit pas d’avoir une gueule de gendre idéal, de prendre un micro et de monter sur scène pour apporter une mutation profonde des standards.
Ah que ! Au final, c’est le disrupteur qui se fait disrupter.
« Aux Champs-Élysées, aux Champs-Élysées,
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Refus de se faire disrupter aux Champs-Elysées. »
En fait, le jaune en bandoulière et comme étendard, les fans refusent un énième plagia fiscal, présenté comme devant apporter un changement radical dans un ordre établi depuis longtemps !
Ah que ! Il fallait bien que cela se remarque un jour. Des décennies à bafouer l’article 6 et l’article 13 de la Déclaration de 1789 sur le principe d’égalité devant l’impôt : « l’impôt ne doit pas revêtir un caractère confiscatoire ou faire peser sur les contribuables une charge excessive au regard de leurs facultés contributives. »
Ah que ! Impossible de disrupter la France avec une offre si peu originale : taxer, taxer, taxer.
Si en plus tu mets de l’essence sur le feu !
Ah que ! Je vais te disrupter !
Ah que ! Le jaune va te perturber fortement, va t’interrompre et te déranger !
Allumez le feu, allumez le feu
Il aura suffi d’une étincelle
Oui, d’un rien, d’un geste
Ah que ! Trois ans, ça va être long !