Un billet, court, chaque jour.
« Cagnotte », du provençal cagnoto, qui signifie : « petite cuve pour la vendange ».
Depuis hier, cette petite cuve engrange les raisins de la honte.
Pour parler franc, quand près de 7 500 indignes en viennent à contribuer, pour un montant total ahurissant de 117 000 euros, à une « cause » si manifestement hors de toute raison et de toute justification, pour un voyou qui a perdu le sens commun, on en vient à avoir de sérieux doutes sur l’intelligence individuelle et collective mais plus aucun sur l’abrutissement pathologique propagé par les réseaux sociaux.
Christophe Dettinger a visiblement pris un plaisir odieux à battre un policier.
Un homme, d’abord.
Puisque ces 7 500 buveurs de honte en ont les moyens, il y a bien des causes à défendre. Et pas des moindres.
La cause de ceux qui ont justement pour mission de stopper ces boxeurs ivres de haine. Toutes les forces de l’ordre qui nous permettent de dormir tranquille, les Sapeurs Pompier, professionnels et volontaires, qui sauvent des vies 7/7-H24, les Sauveteurs en mer.
Et, comme sur l’image à la une, pour l’élite de la Gendarmerie en haute montagne, qui se cassent en mille, au péril de leur vie, pour sauver celle des autres.
Bref, des cagnottes dignes, il y en a des dizaines.
Une cagnotte, oui ! Mais pour les héros
Si cette collecte est vraiment illégale – complicité de recel de malfaiteurs ou soutien à l’ incitation à la violence sur forces de l’ordre ? – alors voilà quelques idées de redistribution, pour éviter de boire la honte jusqu’à la lie.
Séquestre pour l’exemple.
Parce qu’il est temps de remettre les curseurs aux bons droits.
