Un billet, court, chaque jour.

Lavandière.
17 janvier 1989 : 30 ans juste qu’elle est morte, la lavandière la plus célèbre de France
On peut se permettre un petit cauchemar éveillé en imaginant que la totalité de nos lave-linge, commerces de blanchisserie et de teinturerie disparaissent. Hop, dézingués !
Allez hop ! Savon de Marseille, battoir en main, à genou sur le carreau et de l’huile de coude. On s’imagine en Gervaise (L’Assommoir, Émile Zola – 1876). On peut se permettre le petit luxe d’une fin heureuse en rêvant que l’on vit, après des années de labeur, l’avènement de la lessiveuse en zinc.
Et on se réveille, on se précipite dans sa cuisine et on vérifie qu’elle est là, remplie de composants électroniques, la formidable machine à laver qui nous fait oublier cette besogne, cette corvée du linge à laver.
La dureté de la vie quotidienne, jusqu’à il n’y a pas si longtemps, et encore aujourd’hui dans de nombreuses régions du monde, s’inscrit dans les visages. Et dans les mains.
Comme la vie, des femmes en particulier, est devenue sacrément plus cool. Au moins dans nos petits pays gâtés.
J’aurais pu trouver une chute plus originale à ce billet. Mais je conclus simplement:
« On a de la chance, hein ! Ça c’est vrai, ça ! »