Un billet, court, chaque jour.
Impossible d’aller sur les plate-bandes d’Hal Herold. Avec les quelques 80 000 exemplaires de son « Miracle Morning », ce serait vain.
« 5:00 du mat’… » heure des couche-tard, des fêtards et des lève-tôt. C’est de ces derniers dont il s’agit ici. Et si on s’extrait des guides des grands gourous du développement personnel, on se contente d’évoquer l’expérience des petits matins.
L’expérience de se réveiller avant presque tout le monde, quand rien ne bouge et qu’il y a, tout simplement, une page quotidienne neuve à ouvrir et à écrire.
Il n’y a pas forcément de mode d’emploi pour tout. On peut se créer soi-même ses miracles.
Aujourd’hui par exemple. Footing matinal par -3°. Glaçant, de prime abord.
Et pourtant.
Rien, jusque-là, même pas votre tasse de thé, n’a pollué votre esprit. Et, alors que votre foulée prend son rythme de croisière, tout, même en pleine ville, devient évocateur.
La journée démarre dans un pur élan d’imagination que rien n’est encore venu contrarier. Même le bruit de fond de la cité ne vous atteint pas. Le froid fige tout.
Sauf : le chant des merles. Ce sont eux, les miracles du matin.
Je ne sais pas si le réchauffement climatique décime à ce point les oiseaux. Ce que je sais, c’est que tous les matins, en ville, ici, et aussi dans les champs, ils sont là et chantent à tue-tête.
Ils sont les premiers réveillés et les premiers à célébrer : la petite chance de chaque matin.