Un billet, court, chaque jour.
« Pathematha, Mathematha »
Apprendre de ses souffrances. Apprendre des souffrances de la France ?
Parmi toutes les « souffrances » de la France qui se sont exprimées depuis novembre, en dehors de celles purement numéraires, il y en a deux, liées l’une à l’autre qui semblent cruciales : être sans cesse comparée aux autres et donc être niée dans sa richesse.
A force de dire c’est mieux en Allemagne, les Finlandais font ainsi, les Américains ont une meilleure mentalité, on en oublie de voir ce que la France est vraiment. Ce qui fait vraiment sa richesse, ce que les autres lui envient, ce à quoi ils sont prêts à payer pour l’avoir eux-mêmes.
C’est un peu comme des parents qui comparent continuellement leurs enfants aux enfants des autres, alors que fondamentalement ils sont différents. Vexatoire et décourageant. Et oublieux des talents uniques que leurs enfants possèdent et que les enfants des autres n’auront jamais.
La France finit par courir après des modèles auxquels elle ne croit pas. La France finit par se mutiler, par s’auto-détruire, par se perdre, par se faire vendre en pièces détachées au plus offrant puisque presque plus personne ne croit en elle.
Le seul recours est la colère et l’argent : l’argent demandé pour taire la colère de ses vrais drames et l’argent distribué pour faire taire le bruit désagréable de cette demande de reconnaissance.
Ses talents, ses produits, ses usines et ses artisans dont les savoir-faire sans égal sont des emplois non-délocalisables dont elle regorge mais qui s’amoindrissent un à un. Ses pépites sont expatriées, dépecées, vendues, bradées ou enterrées. Avec la bénédiction et, ou, le mépris de beaucoup.
L’argent, les moyens, ne vont pas vers le coeur des problèmes mais dans la temporisation à court terme : calmer ce qui est considéré comme un caprice mais qui trahit en fait une exigence de fond : concevoir en France des solutions « sur mesure ». Et réinvestir sur place sans forcément répondre à des logiques comptables imposées de loin.
Faire une analyse de conscience, un 180°, retrouver comment s’aligner avec nous-mêmes, tourner le miroir et nous y voir tel que nous sommes, différents et inimitables.
La France est bien du XXIème siècle, elle se jette dans la modernité, elle brille dans toutes ses industries de pointe. Mais il y a en son sein, des enfants qui ont envie d’être brillants autrement. Ils ne sont pas moins bons, ils ne sont pas moins brillants. Ils sont juste différents.
oh combien c’est vrai !! et dit de belles manières !!
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