Un billet, court, chaque jour.
Mary Poppins: « Cela dépend de la façon dont vous l’envisagez ! »
Oui, tout dépend de la façon dont vous envisagez les choses. Car, il est possible de tordre, de dérouter, d’avilir les meilleures intentions du monde.
Le fringant Bert a le visage enduit de suie, et l’histoire trépidante, entraînante, magique, joyeuse, merveilleuse qui a enchanté nos enfances de ses refrains entêtants devient un farce raciste.
Quelle bêtise crasse !

« La Belle au bois Dormant » : histoire sexiste
« Le Petit Chaperon Rouge » : histoire d’inceste
« Blanche Neige », « Cendrillon », « La Belle et la Bête », « Peau d’Âne »…
Que dire des « Mille et Une Nuits » ! Et de « Peter Pan », du « Livre de la Jungle » !
Fuyons « Sissi », « Autant en emporte le vent » ?
Allons-y : cassons tous les rêves. Perrault, Grimm au feu !
Toute notre enfance aurait donc été bercée par des récits salaces, malfaisants.
Mais qu’arrive-t-il à tous ces gens qui revisitent à tour de bras la moindre parcelle du merveilleux !
Des aigreurs à l’estomac incurables ? Des défaites de vie cuisantes qui leur inoculent une fielleuse haine du monde et des adultes remplis des rêves et des héros de leur enfance ? Des remontées acides de déceptions amoureuses ?
Ou tout simplement une fièvre d’ennui-de-ne-rien-avoir-à-faire ?
Peut-être, que, toujours avec Mary Poppins, s’ils envisageaient la vie avec moins de hargne, avec moins d’envie de nuire, ils seraient d’accord avec ce refrain :
« La vie est moins amère avec un pt’i morceau de sucre ! »
« Ça aide la médecine à couler. »
Oui, croquez un morceau de sucre ! Il paraît que les gens heureux en ont toujours sous la main !