365 Nuances de 2019 – #53 – « Le Solfège du Coureur »

Sans titreUn billet, court, chaque jour.

Le fractionné, c’est un peu le solfège du coureur.  Enfin, de celui qui veut progresser.

Fractionné court, VMA longue, travail au seuil, fractionné en côtes et fartlek.  Différentes manières de faire ses gammes.

L’enjeu physique : trouver son intensité.  L’enjeu psychologique: tenir cette intensité.  Dans les deux cas, accepter de se faire un peu violence, de pousser la machine tout en trouvant un point d’équilibre.

Travailler le rêve de sa puissance physique tout en la dosant pour ne pas la faire devenir cauchemar.

Cela s’appelle « tenir la fraction ».

Et cela s’apprend.  Comme en chant, tenir la fraction est une vocalise, pousser le son, pousser sa vitesse, sans casser son instrument.  Ici, la voix ; là, le cœur et les jambes.

Une fois par semaine, il faut s’adonner à ce solfège ; sur piste ou sur chemins.  Quand on travaille ses gammes seul, on est son propre métronome. Écouter de la musique n’aiderait pas.  Alors, on s’écoute courir dans le double tempo du cardio et du pas.  On devient compositeur, on crée sa partition.

L’essentiel est de faire bien régulièrement, sans à-coups, sans soubresauts, sans « canards ».  Rendre son travail fluide, harmonique.

La première, la deuxième ; profiter des respirations pour faire revenir le cœur à rythme plus bas.

Oui, dans cet exercice particulier du fractionné, et dans la pratique normal, la course à pied s’approprie très bien le vocabulaire du tempo et de l’expressivité musicale.  De « larghissimo » à « vivacissimo » et « affetuoso » à « vivace », toutes les combinaisons sont possibles.

A chacun de trouver la sienne. Son « Allegro moderato ».

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