
Un billet, court, chaque jour.
Les trésors, il faut aller les chercher.
Et celui-là, Nohant, en est un.
George Sand n’a pas manqué de le construire.
« … je sème, je plante, je fume mes plates-bandes, je fais des massifs, j’enfonce des pieux, je relève des murs, je fais venir de la terre légère d’une demi-lieue. Je suis en sabots toute la journée et ne rentre que pour dîner… »
La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même.
Victor Hugo acheva le charme de ses vers en lui rendant hommage en 1876 :
« Je pleure une morte, et je salue une immortelle. »
« Je l’ai aimée, je l’ai admirée, je l’ai vénérée ; aujourd’hui, dans l’auguste sérénité de la mort, je la contemple.
Je la félicite parce que ce qu’elle a fait est grand, et je la remercie parce que ce qu’elle a fait est bon. Je me souviens qu’un jour je lui ai écrit : « Je vous remercie d’être une si grande âme. »
Est–ce que nous l’avons perdue ?
Non.
Ces hautes figures disparaissent mais ne s’évanouissent pas. Loin de là ; on pourrait presque dire qu’elles se réalisent. En devenant invisibles sous une forme, elles deviennent visibles sous l’autre. Transfiguration sublime. »