Un billet, court, chaque jour.
Qui connaît ce lieu, niché en région parisienne, à Marnes-la-Coquette, où, posé au cœur d’un cirque verdoyant, se dresse un monument à la mémoire des pilotes américains volontaires qui donnèrent leur vie durant la Première Guerre Mondiale.
C’est une page méconnue de l’Histoire, celle d’une escadrille formée de volontaires américains placés sous commandement français avant l’entrée en guerre des États-Unis en 1917 : l’Escadrille Lafayette.
Les 68 membres de l’Escadrille La Fayette et du Lafayette Flying Corps morts pendant la guerre ou des suites de leurs blessures sont inhumés dans la crypte, située sous l’arche du mémorial. Ils reposent en demi-cercle, chacun sous un cénotaphe en pierre. Leur deux commandants français Georges Thénault et Antonin Brocard, morts respectivement en 1948 et 1950, ont voulu être inhumé aux côtés de leurs camarades américains.
Ce sont les Américains, « The American Battle Monuments Commission », qui organisent chaque année cette cérémonie. Une partition parfaitement millimétrée, sobre, simple et dont la particularité, du moins celle que j’ai choisie de retenir ici, est de placer les jeunes, au cœur du dispositif protocolaire.
Dans leur tenue nickel, des Boy et Girl Scouts américains officient auprès de la maître de cérémonie, auprès des Généraux et des diverses personnalités. Ils jouent leur rôle avec sérieux et semblent tous conscients du sens de cette cérémonie.
C’est un jeune étudiant américain qui a lu un célèbre poème d’Alan Seeger (tombé en 1916 dans la Somme).
When Spring brings back blue days and fair.
And the first meadow-flowers appear.
Il n’y avait aucun scolaire français représenté.