Un billet, court, chaque jour.
Reginald Dwight est devenu Elton John.
Un « Rocket man ».
Il y a des noms qui, à la minute où ils sont prononcés, vous transportent et chaussent vos pieds de rythmes, de décibels.
Propulsés par un son, des paroles connus, les pieds se mettent à danser.
La mélodie vous propulse : Rocket Man vous devenez.
Elton John appartient à la grande génération des chanteurs, compositeurs de rock’n roll, pop, folk ; morceaux à succès qui meublent constamment notre imaginaire musical.
Ces chanteurs ont connu, vécu tous les excès ; mais qu’aurait été leur génie sans ceux-ci ? Bien pâle, certainement.
Deux heures qu’on ne voit pas passer au fil des tubes que l’on fredonne en écho de tout un lyrisme qui nous anime inlassablement depuis des décennies.
Lyrisme qui sous-tend l’histoire d’un petit garçon devenu un génie en dépassant, de toutes ses forces et par tous les excès, une enfance cruellement dépourvue de tendresse paternelle comme maternelle.
L’héroïne discrète, c’est sa grand-mère qui le poussera à aller décrocher une bourse à la « Royal Academy of Music ».
Taron Egerton qui tient le rôle d’Elton John dans le film est cinglant de réalisme ; il chante vraiment ses chansons. Pas de Playback.
« And I think it’s gonna be a long long time
‘Till touch down brings me round again to find
I’m not the man they think I am at home
Oh no no no I’m a rocket man
Rocket man burning out his fuse up here alone »
On ne touche pas terre.
Même un bon moment après le film.