365 Nuances de 2019 – #140 – «Conjuguer l’Appel au présent»

Un billet, court, chaque jour.

18 juin 1940.

Il a fallu un cran d’airain pour prononcer des mots si forts, si emprunts d’amour de la France, autrement appelé patriotisme, et faire dérailler ainsi le train de résignation de « L’Étrange défaite ».

Mais il faudrait un nouveau Charles.
Et, où que l’on cherche, il ne s’en trouve pas.

Personne n’ose reprendre à son compte, conjuguer l’Appel au présent.
Secouer l’âme du peuple, l’inviter à l’espérance, l’inviter à se battre.

Cela pourrait donner :

« La France s’est un peu perdue.
Mais elle n’est pas morte.

Des gouvernants de hasard ont pu capituler, cédant aux chants de sirènes lointaines, oubliant l’honneur, livrant le pays à la servitude.
Cependant, rien n’est perdu ! »

Et ainsi de suite.

Quand on est un Grand Homme, les paroles qui sortent de vos tripes, sont façonnées si puissamment qu’elles restent vraies éternellement, tant elles s’inspirent des travers humains les plus communs, particulièrement dans l’exercice du pouvoir politique, tant elles font vibrer en chaque citoyen toutes les cordes du courage, de l’audace et de la combativité.

L’écho de l’Appel du 18 juin 1940, même soixante-dix-neuf ans plus tard, en l’absence de Gaullistes crédibles, nous renvoie toujours puissamment au cœur de nos étranges défaites, comme celles de 2019, celles de 2018, …

Du moins aux cœurs de ceux qui se sentent encore suffisamment de tripes pour crier : « Vive la France »!

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