Un billet, court, chaque jour.
Deux euros et cent huit pages.
C’est ce qu’il faut pour tout savoir et tout comprendre sur les Brunes, les femmes aux cheveux sombres.
En 1986, Lio chantait : «Les Brunes ne comptent pas pour des prunes !»
«C’est quand même bien une brune
Les brunes comptent pas pour des prunes»
Elsa Marpeau décline, en un abécédaire, comment de A à Z, il a fallu des siècles de lutte aux brunes pour mettre à mal, malheureusement pas complètement à bas, l’idéal de la blondeur.
Idéal capillaire qui s’est transformé en règle définitive pour louer le féminin : aux blondes la douceur et l’innocence, aux brunes la masculinité et la débauche.
«Et la Joconde, à moins qu’on la tonde
C’est quand même bien une brune»
Oui : la plus célèbre des beautés occidentales est une madone aux cheveux noirs : La Joconde.
Il aura fallu de nombreux peintres, romanciers, poètes pour inverser le mythe de la blondeur aux mille vertus et porter aux nues le charme des brunes.
Contre ce rêve, ce mythe qui a rendu permanent un modèle unique féminin, en l’enfermant dans un stéréotype littéraire et iconographique, les brunes sont parvenues à imposer une féminité plus concrète, plus charnelle ; tangible.
«On a du caractère, et dans nos artères
C’est du sang chaud qui coule»
Dans ce feu, découvrir la perle avec qui passer une vie.
Une parfaite compagne en somme.