365 Nuances de 2019 – #148 – « Même les cœurs les plus durs… »

Un billet, court, chaque jour.

Même le plus éloigné du fait religieux, le plus sévère à l’égard du clergé, ne pourra rester de marbre, hermétique à l’explosion de foi de ce documentaire.

Même les cœurs les plus durs, les plus cyniques, les plus réfractaires ne pourront s’épargner une émotion au spectacle de ces fidèles unis par leurs doutes, par leurs souffrances, par leur amour.
Vous serez, à la fin du film, comme les parois de granit de la grotte de Massabielle : adoucis.

« Lourdes »
Documentaire, témoignage ou film.  Après quelques minutes, cela n’a plus d’importance. Vous êtes happés par les images de toutes ces douleurs humaines réunies à Lourdes,  ces espoirs tournées vers Bernadette, ces âmes confiantes en l’intercession de la Dame.

Il y a dans toutes ces corps meurtris, un peu de Vincent Lambert ; la somme de nos impuissances face aux fatalités physiques de la vie qu’aucune médecine ne peut secourir.
Mais pas que.
Il y aussi « toutes celles du Bois de Boulogne », les infamantes, les prostituées.  Celles dont le corps est livré aux esclavages et aux vices les plus dégradants.

« Je suis un homme.
Je suis une femme.
Je suis un peu perdu. »

Ces souffrances, nous les mettons sur le côté, à l’écart.
Pas vu, pas connu.

Mais eux sont là.  A Massabielle, à Lourdes.
Et ils nous emportent dans leur abandon, dans leur confiance, dans leur foi pure.

Foi.  Un bien gros mot en 2019.

Même les cœurs les plus durs ne pourront garder la tête froide devant trois mouvements de l’âme qui captivent le regard du réalisateur.
Le dévouement : énergie inconditionnelle, inépuisable des religieux, des soignants, médecins et brancardiers.
La joie : lumière vive qui jaillit sur les visages même des plus atteints.
L’espérance : colonne vertébrale invisible de cet élan collectif vers Marie.

« Je suis un homme.
Je suis une femme.
Je suis un peu perdu. »

C’est un homme atteint de la maladie de Charcot, maladie où le corps devient sarcophage, qui comblera de sa foi le vide scandé par ce refrain :

« Et je ne me suis plus jamais senti seul. »

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