Un billet, court, chaque jour.
C’est l’histoire d’une fracture temporelle, d’une panne géante d’électricité qui efface de la réalité, de la mémoire collective des piliers de notre culture : le coca-cola, Harry Potter.
Et les Beatles.
Lorsque les lumières se rallument, plus personne dans le monde n’a même idée de qui sont les « quatre garçons dans le vent », les scarabées.
Plus personne sauf un couple et Jack Malik, chanteur raté.
Alors qu’il est sur le point de remporter les contrats et le succès du siècle en reprenant à son compte et de mémoire les titres des Beatles, il rencontre, au hasard des côtes anglaises, un John Lennon que la célébrité n’aura même pas effleuré.
La panne, ce « back to the future », aura réellement tout effacé.
« Ob-La-Di, Ob-La-Da »* : la vie continue ?
Non.
Il, avec les deux seules autres personnes sur Terre dont la mémoire n’a pas été effacée, réalise ce qu’est un monde sans les génies de la pop, sans leur belle gueule, sans leur rythme, leur paroles entraînantes.
Un monde sans la musique des Beatles n’est pas possible.
Un monde sans la joie de vivre des Beatles est un champagne sans bulle.
Jack Malik, soulagé d’avoir révélé au monde sa supercherie, prend quand même son bâton de pèlerin, ou plutôt sa guitare, pour enseigner aux jeunes, au monde tout ce répertoire musical de la joie de vivre.
« Ob-La-Di, Ob-La-Da »* : la vie continue ?
Oui !!!!!
* « Ob-La-Di, Ob-La-Da» est une expression qui existe réellement dans la langue Yoruba (Golfe de Guinée) et qui signifie bien : « la vie continue »
Guillemette Callies 