Un billet, court, chaque jour.
Les belles histoires ont besoin de temps pour être racontées (3h05).
Si vous chercher une de ces belles histoires, alors, il faut aller voir ce film : « So Long, My Son»
Toutes les clés du film, le drame d’un enfant perdu dans un tragique accident, nous sont connues.
Le sujet est cependant traité dans un cadre qui ne nous est pas familier : celui de la Chine communiste et de sa politique de l’enfant unique, qui a dû provoquer de si grandes souffrances intimes dans des millions de couples.
« In the Mood for Love» (Wong Kar-Wai), « Les délices de Tokyo» (Naomi Kawase), « Tel Père, tel fils» (Hirokazu Kore-eda), « La Saveur des Ramen» (Eric Khoo), « Une Affaire de famille (Hirokazu Kore-eda) »…
Il y a, dans les cinémas asiatiques, des coups de pinceau, une esthétique qui ne nous sont pas familiers.
Mais qui texturent autrement des poésies universelles, celles des complexes liens humains.
Ce film peint les remords, la culpabilité, le chagrin : « comme des arbres qui poussent à l’intérieur de soi», et qui étouffent tout.
Il peint aussi, à traits subtils, la perdurance de l’altérité, de la douceur masculine, de la résilience, du poids du pardon, sentiments vivaces, même cœur du plus sévère des régimes politiques.
Sous la veine de l’émotion, brossée à chaque minute du film, saillissent quelques traits d’humour et la toile entière est vernie de toutes les teintes de l’amour profond et de l’amitié.
Ceux qui aiment la poésie impressionniste, aimeront chacune de ces minutes.