Un billet, court, chaque jour.
Il y a quand même un moment dans le film où je me suis couvert les yeux parce que cela canarde et déchiquette sec.
Là, on sait que l’on regarde un film de Quentin Tarantino.
Avant cette séquence, on se laisse balancer par une musique exceptionnelle – que j’écoute d’ailleurs alors même que j’écris, vite et en rythme pour le coup.
Ce qui est vitaminant, c’est l’atmosphère du « tout est permis » de l’ère des années 60, avant que l’on invente le principe de précaution, où l’on vivait en brûlant toutes ses cartouches, en risquant des comportements excessifs, mais en acceptant d’en payer le prix.
C’était l’ère du « risqueur – payeur ».
Brad aurait presque suffi.
C’est lui qui crève l’écran – parti pris et question de goût sans doute.
Bon sang que ce mec est beau dans son faux second rôle, qu’il mène pourtant avec une crédibilité sans faute.
Ah ! Brad Pitt ! « L’est craquant le BG ! »
Mais dans le fond, toutes ces petites perles sur les coulisses d’Hollywood, où se côtoient dans un même quartier les très grandes célébrités et les éternels second couteaux, où se déploient les grandes ambitions satisfaites et les espoirs déçus, montrent les aléas de cet univers où les carrières sont des systèmes bien fragiles.
Carrières montantes et carrières descendantes, qui se croisent rarement, glissent, cahotiquement mais subtilement, au détour d’un carnage, dans le tourbillon de la vengeance sanglante de hippies sous exta, vers de rafraîchissantes « relations de voisinage ».
Tout est bien qui finit bien. Nous sommes – il était une fois – à Hollywood.