Un billet, court, chaque jour.
« 19, 73, festival »
« 19 » pour 19 ans
« 73 » pour Savoie
« Festival » pour festival de musique de Woodstower
Il semblerait que ces mots aient été les derniers prononcés par Timothy avant de rendre l’âme le 31 août dernier à Villeurbanne.
Des mots tragiques.
« Un Afghan d’une trentaine d’années a tenu des propos « confus ». »
« que des voix l’avaient conduit à perpétrer son geste »
« La piste terroriste est écartée. »
« Il avait consommé une importante quantité de cannabis. »
Il semblerait que ces mots aient été lancés ici et là pour décrire le meurtrier.
Un « déséquilibré » en somme. Et à nouveau.
Il y a peut-être un mot qui manque parmi tous ceux prononcés et qui permettrait peut-être, et de préciser la situation à laquelle les Français sont confrontés, et de mobiliser les esprits dans le sens d’une réaction adaptée aux très nombreux « déséquilibrés » qui, goguenards, se baladent dans nos rues, et choisissent le carnage : guerre.
Il y a une idéologie, il y a une propagande.
Il y a des menaces, des ultimatums.
Il y a des états-majors, il y a des combattants, il y a des armes.
Il y a des enrôlements, il y a des formations, il y a des incitations.
Il y a des stratégies, il y a des tactiques de combats, il y a des assauts.
Il y a des mercenaires, il y a des premières lignes.
Il y a des bases-arrière, il y a des finances, il y a des soutiens.
Il y a des cibles.
Il y a des victimes.
Si ce n’est pas une guerre.
Alors, que sont les mots ?