Un billet, court, chaque jour.
« L’Intouchable, Harvey Weinstein » est un documentaire réalisé par Ursula Macfarlane. Il retrace à la fois le parcours de la carrière du Producteur et son ascension irrépressible dans le rôle de prédateur sexuel.
L’affaire a tant été médiatisée qu’il serait vain de vous la relater. Vous en connaissez l’essentiel.
Le documentaire est remarquablement équilibré. Il ne sombre dans aucun travers que l’on aurait pu craindre, il expose des faits, des témoignages.
Tout montre, au-delà même des actes, le travail d’emprise psychologique que Weinstein effectuait sur ses proies.
Ce qui importe, et ce qui ressort de manière cynique, malsaine dans le récit, c’est l’impunité dont a bénéficié le personnage tout au long de ses longues années de méfaits.
Il a agi, des années durant, au vu et au su de tous. Seuls quelques tractations sous seing privé lui auront évité des poursuites immédiates, seules des sommes colossales lui ont permis de durer dans ses crimes.
La somme de ces silences, de ces compromissions, a conduit à la somme de ces agressions sans frein. Alors qu’il y aurait dû y avoir des freins : des voix de victimes et d’avocats, pour dénoncer cela, bien en amont du système Weinstein.