Un billet, court, chaque jour.
J’ai croisé, en faisant un petit marché au supermarché du coin, le sacristain de la paroisse. Eh oui, un sacristain, tout dédié qu’il soit à la chose religieuse et au confort des paroissiens, est un homme ordinaire qui fait ses courses au supermarché.
Je l’entends rager, ce qui ne correspond exactement pas à l’image obséquieuse que l’on pourrait se faire d’un tel personnage, qu’il en a ras le bol – ou le bonnet – de devoir sillonner les rayons, d’arpenter les étalages pour ravitailler.
Et je lui réponds, goguenarde : « Ben, si ça continue comme cela a l’air de vouloir continuer, nous allons tous devoir nous atteler à des charrues, retourner la terre, biner, sarcler, semer, poser des pièges, traire des vaches, élever des poules, reprendre la mer pour pêcher. Bref, se retrousser les manches. »
Ça l’a fait marrer. Et du coup, il a réempoigné son panier, avec une meilleure volonté et de meilleure humeur.
Il n’empêche que ce serait marrant, en un claquement de doigts, sur toute la grande surface de la terre du nord au sud et de l’est à l’ouest, de voir disparaître la totalité de nos grandes surfaces, supérettes, épiciers et autres pourvoyeurs de denrées cellophanées.
Le taux de chômage baisserait peut-être d’un coup, sauf dans l’agriculture qui reverdirait.
L’obésité disparaîtrait.
Mais avant cela, à sept milliards d’individus affamés, dont les 3/4 n’arriveraient pas à se nourrir seuls, cela fera du grabuge et des empoignades !
CQFD ! Ça ne va pas être simple de changer …