365 Nuances de 2019 – #231 – «Et soudain, Mozart»

Un billet, court, chaque jour.

ROBERT REDFORD OUT OF AFRICA (1985)
Tous droits acquis @Alamy.com

« Et soudain, Mozart »

C’est une citation d’une scène souvent oubliée du merveilleux film « Out of Africa ».  Au milieu de la savane, encore presque vierge des hordes de touristes en safari, Denys George Finch Hatton (Robert Redford), installe un gramophone, et laisse s’élever les merveilleuses notes de clarinette du concerto de W.A. Mozart.

Un univers sauvage, brut, indemne de tout dommage humain, confronté en une seconde au plus céleste son qui puisse avoir été créé : la note prend son envol au cœur de ce qui semble être le berceau de la création du monde.

« Et soudain, Mozart »
Un choc certainement.
Robert Redford joue les magiciens, ici dans « Out of Africa » et plus tard dans « The Horse Whisperer ».

La voix est aussi un instrument puissant.  Elle peut, du haut de tribunes, soulever les âmes guerrières, elle peut, comme la douce voix d’une mère parlant à son enfant, apaiser et redonner espoir, confiance.

Cette magie de la note, cette puissance pénétrante de la musique, c’est une petite vidéo émouvante qui circule sur la toile, qui m’a donné envie d’évoquer la scène du film.  La vidéo raconte le dévouement de Paul Barton pour les éléphants vieux, malades et maltraités, réfugiés à l’abri à « Elephant World », en Thaïlande.
Ces malheureux animaux manifestent par leur comportement toute leur sensibilité au pouvoir curatif de la musique que joue inlassablement pour eux le musicien.

Il est à noter qu’au Japon, les bœufs de Kobé, dont la qualité de la viande en fait la plus chère au monde, sont élevés immobiles dans des stalles, massés au saké et bercés, du matin au soir, par la musique de Mozart.
Il n’est pas certain que le compositeur salzbourgeois eût gouté que sa musique serve de cérémonial préparatoire à des œuvres de boucherie.

De la démonstration du pouvoir bénéfique de la musique sur les animaux à celle de son pouvoir bénéfique sur les hommes, il n’y a qu’un pas. Ou qu’une note.

Peut-être que passer du Mozart, du Debussy, Dvořák, par exemple dans les prisons pour radicalisés, aux abords de certains lieux de prières pour futurs déséquilibrés, serait de nature à solliciter, développer et muscler la meilleure part animale de ces futures armes ambulantes bipèdes.

« Et soudain, Mozart »
Une potentielle révélation artistique, culturelle voire divine.
« Murmurer à l’oreille des fous »
Par ce conduit, leur remplir le cerveau de beauté et de paix.  Cela fait rêver.

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