Un billet, court, chaque jour.
Yvonne de Quiévrecourt dans la vraie vie, en juin 1905.
Yvonne de Galais dans la vie rêvée.
Vie et amour rêvés dans l’unique roman d’Alain-Fournier : « Le Grand Meaulnes ».
Rêves tombés sous la mitraille à la lisière du bois de Saint-Rémy le 22 septembre 1914.
Tout « Le Grand Meaulnes » est un songe dédié à l’inatteignable Yvonne, une grande et belle jeune fille déjà promise en mariage.
La plus belle partie du roman est celle de la fête aux enfants, des enfants lâchés à leurs joies et à leurs jeux dans un domaine mystérieux, où Augustin Meaulnes, « Le Grand Meaulnes » rencontre « la jeune fille ».
De paragraphe en paragraphe, se précisent ses émotions à la découverte des charmes de la demoiselle blonde, élancée dont « le charmant costume » lui parut extraordinaire.
Il y a un passage, d’une émotion diffuse, où Meaulnes sent naître ses sentiments :
– « Il avait regardé ce profil si pur, de tous ses yeux, jusqu’à ce qu’ils fussent près de s’emplir de larmes. »
La poésie de l’amour et de l’amour rêvé est inépuisable.