Un billet, court, chaque jour.
Un moment de deuil est un moment à part où le superflu, l’accessoire, le contingent, le négatif, l’imparfait, l’incomplet, le regretté, le décevant, l’agaçant, l’inexcusable, l’impardonnable, normalement, s’effacent.
On ne peut plus, ni rien faire, ni rien changer.
Le commun des mortels, auquel votre humble servante appartient, se livre à un traitement astringent des flots de souvenirs et d’images qui encombrent la mémoire.
Je m’y suis livrée.
Pour ne retenir que ce qui m’a marqué, non pas dans l’homme publique, non pas dans l’homme médiatique, mais dans l’homme tout court.
Bref, ce qu’il reste lorsque l’on a expurgé le superflu.
Et j’ai, presque spontanément, rejeté le politique, le diplomatique, l’agricole, le militaire, le polémique, pour ne conserver qu’un seul aspect du personnage, qu’une seule image de l’homme, celle, certainement parmi tant d’autres, qui le met le plus en valeur : celle du galant homme.
Jacques Chirac : « LE » galant homme. L’homme des baisemains.
L’image d’un charme naturel, d’une galanterie désarmante, d’un rapport aux femmes empreint de déférence, de l’hommage gratuit d’un homme à une femme.
Le sourire des femmes qui reçoivent cet hommage, quelque pouvoir qu’elles aient entre les mains, ne trompe pas sur la compréhension de l’intention.
Une élégance innée ou qui n’est pas.
L’élégance, cela ne s’invente pas.
Il y mettait du coeur – et des nuances !
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