Un billet, court, chaque jour.
Luchini / Demoustier jouent très bien, cela ne se discute pas.
Quoi que. Lorsque Fabrice Luchini campe un personnage, c’est Luchini d’abord, le personnage après.
Dans « Alice et le Maire », histoire assez banale d’un élu emblématique d’une grande ville française qui, fatigué, tente de retrouver un peu de jus et de motivation, ce qu’il manque, c’est un enjeu.
Cet enjeu, ce nœud, cette intrigue, on les cherche tout au long du film. Qu’est que l’on cherche à nous dire ?
Une heure après la fin du film je doute encore.
En revanche, ce dont je suis certaine, c’est qu’« Alice et le Maire » est un film-reflet. Un reflet de notre époque vide de sens, de vraies conquêtes et d’humanité.
Époque dirigée par des rats d’amphithéâtres qui ne connaissent rien de la vie réelle et qui, pour exister et reluire professionnellement, s’ingénient à détruire pour créer.
Vanité contre modestie.
En cela, le film est une réussite.
Malheureusement, dans le film comme dans la vraie vie, la vanité poursuit sa course alors que la modestie prend du champ.
C’est bien le problème de Luchini: il est tombé dans le môme pot-au-noir que Depardieu, où il se répète en boucle, sans prendre le temps de retourner aux origines de son art, alors qu’il est merveilleusement doué.
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