365 Nuances de 2019 – #253 – «Camaraderie»

Un billet, court, chaque jour.

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Rat, souris des Villes ?  Rat, souris des Champs ?
Peu importe.
C’était probablement très civil et bien plus certainement divertissant.

Ce soir, ce n’était pas une chambrée de soldats, mais une tablée de consœurs : onze femmes à table.
Peu adepte de l’orthographe inclusive, je distinguerai, je valoriserai, un douzième convive, masculin, dont la distinction, naturelle justement, serait injustement heurtée et appellerait une farouche opposition si je le fusionnais, ne serait-ce même qu’orthographiquement, à ce rassemblement de jupons.

Un seul homme donc, privilégié par toutes, observateur amical, complaisant, autant que complice, d’une bonne amitié.

Douze personnalités très diverses.  Libérées du service le temps d’un dîner.
Un métier commun aux onze, un douzième métier bien différent.

Qu’est-ce qui donne sa masse à cet hétéroclisme ?
Réponse : solidarité et entraide teintées d’une certaine familiarité, ce que les soldats en chambrée, autant qu’en tablée, ont dénommé, il y a quelques siècles, la camaraderie.

« Camarader » est un moment aussi rare que l’usage, oublié, du verbe.  Désuet voire perdu ; peut-être à remettre au goût du jour, tant, dans nos vies, presque toujours tendues vers une récompense ou un résultat, il est agréable de partager des moments pour rien.
Pour rien ?
« Camarader » est peut-être un boson, une particule élémentaire qui précède et agrège l’amitié.

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