365 Nuances de 2019 – #261 – «Un suicide par jour : le prix de nos achats»

Un billet, court, chaque jour.

au-nom-de-la-terre_120x160-600x815Le film, dans un jeu d’acteurs d’une crédibilité sans faille, aussi réaliste et cru soit-il, ne déprime pas.
Il encourage au contraire une envie de se battre, à mon sens, autant côté agriculteurs que consommateurs et plus précisément, nous, consommateurs, aux côtés des paysans.

À la fin du film, au moment où les lumières ont été rallumées, je me suis demandé si dans les rangs de ceux qui nous gouvernent, parmi les grands de l’industrie agro-alimentaire, certains avaient eu l’idée d’aller pousser la porte d’une salle de cinéma pour voir ce film.

Aller plonger dans les images de cette page tragique de la vie d’un agriculteur, tirée de l’histoire personnelle et familiale du réalisateur Edouard Bergeon, permet de se rendre compte, de prendre la mesure de notre part de responsabilité de consommateurs dans le basculement d’un homme dans une spirale suicidaire.

Le film met en lumière comment «l’industrialisation» massive des exploitations a cassé en profondeur la fierté paysanne : la transmission patrimoniale, l’enracinement, l’éthique de la belle ouvrage.
L’humiliation sourde, intestine, de devenir des prolétaires, les bras soumis d’une industrie aveugle.

au-nom-de-la-terre_6217196.jpeg

Le film met en évidence la monstruosité de l’usage des défoliants, l’abjection des élevages extensifs, les aberrations vétérinaires, la violence des prix offerts par les industriels.
Et l’insoutenable pression morale et psychologique de l’endettement ; poison violent réinstillé à chaque baisse des cours, spirale sans issue.

Un suicide d’agriculteur par jour, c’est le prix de nos achats.
Pour autant, il faut refuser les fermes de 1000, 2000 et désormais 4000 têtes.
Par conséquent, notre arme est l’analyse scrupuleuse des étiquettes, le boycott des produits à bas coût, exemptés des normes qui contraignent nos paysans hexagonaux.

Ce n’est pas une mode, ce n’est pas une lubie.  C’est un devoir citoyen et humain.

Une réflexion sur “365 Nuances de 2019 – #261 – «Un suicide par jour : le prix de nos achats»

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s