Un billet, court, chaque jour.
– «Si j’étais lui, j’éviterais de mettre les pieds dans le 93… !»
Comment peut-on laisser passer une telle menace contre un Ministre de la République ?
Prononcée sur de grandes ondes diffusées dans le monde entier, de plus par un proche du Pouvoir.
Si encore ce n’en n’était qu’une seule, unique, isolée.
Mais les menaces se multiplient, quotidiennement, quasi librement.
En toute impunité.
Dans les médias (même les chaînes publiques), dans les lieux de culte, dans les hôpitaux, dans la rue, dans les Administrations, envers les Forces de l’ordre, envers les représentants de l’État.
Et envers une journaliste, Zineb El Rhazoui, une, rare, qui ose, qui a le courage d’appeler un chat un chat.
Je la cite :
– «Comme moi, ne cédez jamais à la terreur, ne faiblissez pas devant l’intimidation, ne soyez même pas effleurés par la calomnie des fascistes qui vous traitent de racistes, d’islamophobes, de «putes», «pédés» et autres injures qui vont avec et qui leur servent d’arguments. Résistez ! C’est vous les plus forts.»
Oui : il est temps.
Grand temps.
De mettre un terme, de reprendre la main, individuellement, collectivement, aux débordements de tous ordres d’une minorité bien trop laissée libre de s’exprimer.
«Comme elle, osons !»
Guillemette Callies 