Un billet, court, chaque jour.
Martin Eden
Je n’avais pas lu l’œuvre littéraire de Jack London.
Je n’avais pas visionné les films précédemment tirés du roman.
Je ne connaissais pas le réalisateur Italien Pietro Marcello.
Donc, c’est en pure récipiendaire que je me suis assisse dans le grand fauteuil du Balzac.
Quelle belle histoire bien racontée.
Il y a la trame, il y a le beau Luca Marinelli qui campe à merveille le rôle de Martin Eden.
Et tout au long de la pellicule, des incises sous formes d’apartés ou de cartes postales, qui illustre le contexte historique et social du Naples de la première moitié du XXème siècle.
Marin depuis l’âge de onze ans, Martin Eden ne connaît de la vie que l’instabilité, la brutalité, la pauvreté et le courage de ceux qui doivent se battre et en découdre pour survivre.
Il sauve le frère de la belle Elena Orsini, modèle de l’élite sociale napolitaine ; une parfaite jeune fille de bonne famille.
Pour la conquérir, il se jettera à corps perdu, à marche forcée dans un rattrapage éducatif et culturel qui ne suffira pourtant pas à lui ouvrir les portes de son milieu social, enfermé dans ses rigidités.
Cette plongée profonde dans l’encre des livres révèlera son talent pour la prose. Il ne lâchera plus jamais la plume.
Une telle détermination à faire fructifier un talent d’écrivain, à faire vivre pas les mots une sensibilité au monde et à ses menues manifestations ne pouvaient que me toucher. Et je le fus.
Luca Marinelli captive par son jeu, comme si Jack London, la plume de Jack London lui avait dicté à propos de Martin Eden, chaque geste, chaque regard, chaque émotion.
N’ayant pas à l’esprit de motifs de comparaison, j’ai joué le jeu d’entrer dans le jeu. Sans entrave, j’ai largué les amarres et suis entrée dans l’histoire.