Un billet, court, chaque jour.
« Viens, viens sur la montagne
Tout près du ciel j’ai ma maison
Viens, viens sur la montagne
Là-haut il fait si bon »
Marie.
Tout près du ciel tu as maintenant ta maison.
Et ici, sur terre, il reste tes chansons, ta voix claire, avec un tremolo aérien à chaque fin de strophe.
Pas de doute, à chaque antienne, c’est une jolie voie de jeune fille qui s’élève.
Une éternelle jeune fille désormais.
Une vie trépidante, à l’enfance brisée, aux amours tumultueuses, des hauts et des bas de carrière, un peu d’oubli d’un public français souvent volage.
Il reste la mémoire d’un visage d’une beauté unique, fin, lumineux.
Aux yeux de biches.
Visage un brin insolent.
Juste ce qu’il faut d’effronterie pour prononcer une des phrases mythiques du répertoire cinématographique français :
– «C’est bien la première fois qu’il fait des étincelles avec sa bite.»*
Il n’y avait qu’elle, il n’y aurait pu y avoir qu’elle, pour prononcer cette phrase, d’une moue de duchesse compassée, avec une sublime élégance détachée, comme on annoncerait le passage d’un voisin importun.
N’importe quelle autre aurait eu à le dire, c’eut été vulgaire.
« Si tu rêves de beauté et de jours sans fin
De torrents glissants au cœur des forêts
Viens avec moi viens »
On arrive.
Mais d’ici là :
« Fait bondir le soleil d’été
C’est si bon de ne pas penser
Que calor, que calor, la vida »
* « Les Morfalous », Henri Verneuil, 1984
J’aurais aimé une soirée d’hommage à la télévision, pourquoi pas avec ce film.
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