Un billet, court, chaque jour.
« Chambord* », château, palais ?
Avant tout : une féérie.
Le documentaire* éponyme, réalisé par Roland Charbonnier à l’occasion des cinq cents ans de cette merveille de la Renaissance, immerge le spectateur dans l’Histoire de France, de François Ier à aujourd’hui tout autant qu’il l’entraîne dans la débauche de vie sauvage qui anime le domaine.
Cécile de France, d’une jolie voie fraîche, raconte cette épopée initiée par François Ier et conçue par Léonard de Vinci.
Chambord est une féérie architecturale au cœur d’un domaine, aussi grand que Paris, tout aussi féérique.
Le château, le Cosson qui le borde, les jardins à la Française, la forêt immense forment un tout majestueux et indissociable.
Le film alterne le récit des vicissitudes qu’a connues ce palais, au gré de l’Histoire de France, au gré de l’intérêt ou de l’oubli que lui vouèrent les Princes, les grands épisodes de cette même Histoire et l’allégorie de la futaie, de la faune sauvage qui prospèrent dans ce sanctuaire naturel.
On y apprend tout.
Que François Ier n’y séjourna que quelques semaines, dont celles avant son trépas, mais qu’il y reçut, pour lui en imposer, Charles Quint, qui, subjugué, s’exclamera : « Ce lieu est un abrégé de l’industrie humaine. ».
Que Molière y joua « Le Bourgeois Gentilhomme » pour la 1ère fois.
Que le Maréchal de Saxe, mis d’office à la retraite par Louis XV, compensa sa déception en sauvant Chambord de la ruine. Il dira de ce tribut offert par le Roi pour ses brillants services : « Si la vie est un songe, alors le mien fut beau. ».
Savez-vous qui fut Henri V ?
Le dernier Roi de France, Duc de Bordeaux, mort en exil en Autriche.
Il fut aussi celui pour qui, à sa naissance, la France entière alimenta une souscription nationale pour éviter le démantèlement de l’édifice par de vils margoulins et le lui offrir.
Vous le connaissez sans doute mieux sous le nom de Comte de Chambord.
Passé de la gloire à l’oubli, malmené pendant la Révolution, le château était sur le fil de la mort, avant que la Nation française ne se mobilise pour lui éviter cette tragédie, et que, Henri V, soucieux de ses devoirs et pétri de reconnaissance, n’entreprit une restauration primaire.
Alfred de Vigny chanta Chambord, celui de François Ier, en cette prose :
« Sa salamandre y jette ses flammes partout ; elle étincelle mille fois sur les voûtes, et y multiplie ses flammes comme les étoiles d’un ciel ; elle soutient les chapiteaux avec sa couronne ardente ; elle colore les vitraux de ses feux ; elle serpente avec les escaliers secrets, et partout semble dévorer de ses regards flamboyants les triples croissants d’une Diane mystérieuse, cette Diane de Poitiers, deux fois déesse et deux fois adorée dans ces bois voluptueux. »
Tout ceci pour dire que ce documentaire vaut un film, qu’il vous prend dans les rets de ses images, pour peu que vous ayez un peu de passion, de cœur pour votre pays, la France, sa grande Histoire et les merveilles de la Nature.
* Ce documentaire passe au Studio Galande (5ème /Paris) et au Chaplin Saint-Lambert, (15ème/Paris).
Vite, allez-y. Seul, avec des amis, avec vos enfants ; c’est de l’Histoire, de la beauté qui passent toutes seules, sans effort.
J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir.
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Chère Madame, Je suis très touchée par votre message. Mille mercis. Bien à vous
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