365 Nuances de 2019 – #292 – «Tante Yvonne»

Un billet, court, chaque jour.

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Yvonne de Gaulle
Épouse du grand Charles

Demain, 9 novembre, ce sera le quarante-neuvième anniversaire de la mort du Grand Homme.
Aujourd’hui, quarante ans après, c’est à son épouse, que s’adressent quelques mots de mémoire.

Le Général résuma son affection, c’est ainsi que l’on évoquait l’amour en des temps chevaleresques :
– « Pour vous Yvonne, sans qui rien ne se serait fait*. ».

Yvonne de Gaulle ne donna jamais aucun entretien et le grand public ne connut pas le son de sa voix.
Discrète et humble en toutes circonstances, avisée et posée, on retrouvera cette citation écrite de sa main :
– « La vie est courte. Le sage en profite. »

Très attentionnée avec les autres, c’est en prenant soin quotidiennement de ses voisins de Colombey, qui lui fut donné ce surnom affectueux : « Tante Yvonne ».

Une vie simple, exemplaire, vouée à la réussite de l’Homme du 18, juin.
En commun avec lui, un chagrin profond, la perte d’Anne, en 1948, à vingt-ans, une jeune fille différente, avec un chromosome en plus, dont son père disait :
– « Elle était aussi une grâce, elle m’a aidé à dépasser tous les échecs et tous les hommes, à voir plus haut. ».

La réussite, quand elle aussi belle et aussi noble, se conjugue manifestement à deux.

 

 

 

 

* Charles de Gaulle, « Mémoires d’Espoir », 1970

2 réflexions sur “365 Nuances de 2019 – #292 – «Tante Yvonne»

  1. Merci pour votre très bel article.
    J’ai eu la chance de partager en famille, des souvenirs de Colombey les Deux Eglises, et de Bar sur Aube,
    Je ne dirais pas que Madame de Gaulle était  » humble « . Elle était simple – et si digne.
    Elle a quitté la Boisserie avec sa valise qui contenait les draps pour son dernier voyage, et elle a choisi de terminer ses jours chez les Soeurs à Paris, pensionnaire parmi les autres, et sa fille lui rendait visite.
    Un journaliste de Paris-Match a raconté qu’il avait réussi à s’introduire dans la Maison des Soeurs sous un déguisement, mais quand il a vu Madame de Gaulle, il a renoncé à son  » reportage « . La dignité de l’épouse du Général l’a emporté.
    Bien à vous, dans l’émotion et le souvenir

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  2. Un visage que Renoir aurait aimé peindre parmi ses portraits de jeune fille.
    Madame de Gaulle s’habillait chez Jacques Heim, Paris, et aussi chez Madame Cudel, la couturière de Bar sur Aube pour les grandes occasions.
    Quand le Général et Madame de Gaulle ont habité l’Elysée, ils ont invité les  » fournisseurs  » de Bar sur Aube un dimanche après-midi, pour une visite qu’ils ont menée eux-mêmes, suivie d’un goûter. Evidemment sur leurs fonds personnels, cela va de soi.
    Il y avait Madame Cudel, la boulangère qui avait de si bonnes brioches aux fruits confits, et en face, l’épicier-fruitier, de très bonne qualité. Sans oublier Madame Delestre, la libraire qui mettait les journaux de côté pour le Général. J’oubliais l’épicerie fine, le Fauchon de Bar sur Aube, qui s’occupait de France-Canada.
    Voilà la vraie gentillesse, l’attention aux autres.
    C’est une amie de Bar sur Aube qui m’a raconté cette visite, restée discrète, mais qui a donné tant de plisir et de fierté aux personnes invitées.
    Au retour de la messe à Colombey, nous nous arrêtions en famille chez le boulanger à la sortie du village pour un  » gros pain » de campagne … au retour, nous avions besoin de nous réchauffer avec de grandes tartines grillées et du chocolat chaud.
    Ce qui n’empêchait pas les brioches aux fruits confits, incomparables.

    Je vous souhaite une paisible soirée de dimanche

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