365 Nuances de 2019 – #306 – «Un petit coup d’œil dans le rétroviseur»

Un billet, court, chaque jour.

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Avec 42,195 dans les pattes, 4 heures de course, dans un corps un peu las et un peu frileux après l’effort, passagère passive emmitouflée comme une momie égyptienne, dans les limbes du petit vin blanc guilleret qui a accompagné avec amitié le copieux plateau de fruits de mer roboratif de ma fatigue, je laisse mon regard errer dans le paysage qui défile à 130 kilomètres par heure.

Je suis comme les enfants à Noël ou lors d’une fête.
Je voudrais que jamais cela ne s’arrête.

Deauville a beau ressembler, une grosse débauche immobilière ayant transformé, presque effacé la bonhommie des pavillons de bords de mer,  à une sorte de parc d’attraction presque-parfait, je peste de quitter la plage, le vent, les embruns et les mouettes et je m’enfouis dans la mélancolie des enfants bougons qui refusent que la fête se termine.

La fin de la journée s’annonce, l’ombre s’allonge sur l’horizon.
Le soleil de novembre, qui se fatigue bien tôt, s’étire dans le ciel.

J’allais sombrer dans une bouderie de circonstance, quand un coup de rétine sur la droite, un petit coup d’œil dans le rétroviseur me permit d’admirer le couchant prenant ses aises.

Admirative, abandonnant mes regrets, j’ai cessé de jouer à l’enfant gâtée et me suis contentée d’admirer le cadeau du ciel.
Une autre fête, jusqu’à la nuit complète.

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