Un billet, court, chaque jour.
15 et 22 mars 2020, élections municipales en France.
Plus de 68 % des sondés (sondage Elabe-BFM TV des 19 et 20 novembre 2019) font confiance à leur premier magistrat, leur Maire, avec cependant une érosion de 3 points par rapport à une étude semblable datant de 2017.
Et pour cause. Entre autres causes.
Les Maires sont à la fois moins puissants qu’avant les réformes de 2008 et à la fois plus nécessaires dans le contexte quasi-révolutionnaire de ces derniers mois, crise des Gilets Jaunes, porte-ouverte aux BlackBlocks et blanc-seing aux communautarismes obligent.
– Les Maires sont moins puissants qu’avant les réformes de 2008.
Pour faire court et simple, des pans entiers de leurs missions sont désormais dévolus aux EPT, aux Régions et autres outils du mille-feuilles administratif Français auquel on a ajouté un niveau de complexité, en particulier avec celui des Métropoles comme celle du Grand Paris.
Sans compter les rabotages massifs de dotations, de taxe d’habitation à missions de délégation de services de l’État équivalentes.
Le non-cumul des mandats les privent de tous relais nationaux.
– Les Maires sont plus nécessaires dans le contexte de ces derniers mois.
Les Maires et les Conseils Municipaux, parmi d’autres catégories de Grand Electeurs, voteront aux prochaines Élections Sénatoriales.
Chaque renouvellement permet d’élire environ la moitié des sénateurs répartis en deux séries.
La série 2 qui comporte 178 sièges sera renouvelée lors des élections sénatoriales de septembre 2020.
Les 170 sièges de la série 1 ont été renouvelés en septembre 2017.
Autant avoir bien clairement en tête que la manière de voter aux Municipales en 2020 aura des répercussions majeures sur la composition de la Chambre Haute, sur la seule opposition parlementaire vraiment représentative des Territoires, sur la construction des Lois.
Si, dans certaines villes, les listes communautaristes et/ou progressistes et/ou d’extrême gauche/droite arrivent en tête, cela déteindra de façon radicale sur nos modes de vie républicains et démocratiques.
Alors, pour le prix de nos convictions, pour la pérennité de nos Institutions, pour que nos enfants puissent vivre et circuler librement :
– « Retroussons nos manches ! ».
Il est nécessaire d’étudier méticuleusement le passé, les affiliations, le CV, le projet de chaque Candidat et faire de même pour tous les membres de sa liste. Là, vive le Web pour se renseigner.
Il faut sortir de son canapé, se désappuyer des discussions de comptoirs et envahir le terrain avec nos convictions républicaines.
Il sera louable, courageux, responsable de s’investir auprès de ceux des Candidats qui auront au centre de leur projet, de défendre la France, l’intérêt général, nos Institutions, nos valeurs, notre Patrimoine, notre culture judéo-chrétienne, notre laïcité, notre mode de vie.
Il ne reste plus donc qu’à assister aux meetings, à assurer les permanences, à battre le pavé, les marchés et les sorties de métro, à boîter les tracts dans les immeubles, à parler aux gens.
En somme, réinvestir individuellement le champ politique local, se déployer en nombre dans tous les espaces communs, réoccuper de nos convictions la voie publique, envahir le terrain et en déloger les prosélytes.
Tout adversaire ne perce et ne gagne que sur les illusions, les paresses, les faiblesses, les failles et les désordres de sa cible.
Il n’y a pas de petit combat qui ne vaille d’être mené, pas de vide qui ne mérite d’être comblé.
« Courage, retroussons nos manches ! »