Un billet, court, chaque jour.
Aujourd’hui, jeudi 28 novembre, tout Américain qui se respecte, célèbrera la célèbre fête de « Thanksgiving ».
Dans la tradition des origines, ce jour d’action de grâce jour est censé se vivre sans nourritures ni boissons abondantes comme c’est aujourd’hui la coutume, mais plutôt comme un jour de prières et de jeûne.
Comment en est-on passé des prières et du jeûne à la débauche de consommation ?
Comment en est-on arrivé à des journées entières, des vendredis complets, des « Black Friday », de culte de l’intempérance.
Aujourd’hui, on vous prie, on vous conjure de consommer.
Tout pousse à se ruer dans les temples, les cathédrales de la consommation.
Acheter, acheter et encore acheter.
Accumuler, collectionner, des trucs et des bidules.
Allons-y !
« Un frigidaire, un joli scooter, un atomixer et du Dunlopillo
Une cuisinière, avec un four en verre
Des tas de couverts et des pelles à gâteau!
Une tourniquette pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent, un pistolet à gaufres
Un avion pour deux et nous serons heureux ! »
C’est Boris Vian qui a écrit, en 1955, cette « Complainte du Progrès », sentant bien, hélas, la pente sur laquelle s’engageait la société.
Acheter, acheter et encore acheter.
Consommer, consommer et encore consommer.
Et remplir des décharges entières.
Peu de temps après.
Mais l’antidote est là, le goupillon pour repousser le diable du commerce :
– le dieu « Zéro Euro ».
Un petit Esprit qui vous pousse, du fond de votre conscience, à ne pas verser un liard, un centime à cette messe noire là.