Un billet, court, chaque jour.
2° ?
3° ?
Peut-être 4° ?
Coup de froid : sûrement.
L’air saisi le visage. Il réveille d’un coup.
L’air entre dans les poumons comme un courant d’air agite une porte, s’engouffre dans une pièce et chamboule tout sur son passage.
Les globules s’affolent.
La fine peau des joue picote.
Il faut se désengourdir vite.
Le froid est insistant, il ne vous égarera pas en chemin.
Il faut le semer.
Se lancer sur la trace comme on se jette à l’eau.
Inutile de tergiverser ; ici, pas le temps, comme pour un bain, de tremper l’orteil pour informer le corps de ce qui va suivre.
Le corps le sait d’emblée.
Alors, on lâche les hésitations, on les laisse derrière soi. Là, sur le pas de la porte.
S’élancer, s’y mettre, se donner de la peine et puis de l’envie.
Et aller tailler dans la brume, comme on coupe, on prend, on dévore une part de bonheur.