Un billet, court, chaque jour.
Plus de trains, plus de métro.
R.A.T.P.
Rentre avec tes pieds !
S.N.C.F.
Sans nous, c’est foutu.
Ce seront les refrains, en principe pour toute la journée.
Plus longtemps si affinités.
Choisir une solution sans interrogation : le vélo.
Lui, au moins, tu sais où il se trouve, tu lui imposes son horaire de départ, son horaire d’arrivée, son rythme de travail, ses temps de pause.
Faire partie du club des chanceux.
De ceux qui vivent près de leur lieu de travail.
En plus de ceux qui pourront travailler de chez eux.
À part quelques coups de pédales, la chaîne qui déraille, pas de grande désorganisation, réorganisation à prévoir.
Mais pour les autres !
Tout déraille.
Journée de congés.
Journée rallongée.
Frais de garde d’enfants multipliés.
Vie de famille rognée.
Rendez-vous manqués.
Soins médicaux bâclés.
Restaurants désertés.
Soirées gâchées.
Tous concentrés sur toutes ces difficultés.
On en oublie la raison de tous ces désordres.
La retraite ?
Ah oui, c’est vrai !
À s’épuiser tous ainsi, du bon ou du mauvais côté de la barrière.
Ce que l’on va vraiment gagner, c’est de vieillir plus vite.
Avant même d’avoir assez cotisé.