Un billet, court, chaque jour.
C’est à la fin de ce vol parfait entre Beyrouth et Paris que j’ai eu un « Moment blague de Gad ».
Sacré Gad Elmaleh, il s’est tellement attaqué aux petits travers, aux petites incongruités de la vie, que son humour se glisse toujours au bon moment dans l’esprit.
Il y avait même le « Blond », sa Blonde et ses enfants blonds. Et je n’exagère presque pas
Posé sur le tarmac d’Orly.
– « L’avion c’est pas dangereux ? Alors pourquoi on dit qu’un aéroport est un terminal ? »
Malgré les recommandations de l’hôtesse, tout le monde se déboucle, se lève, s’habille, sort ses bagages des coffres et s’aligne dans le couloir.
Pour attendre.
Attendre quoi ?
Que la porte de l’avion soit ouverte et que l’on puisse sortir.
J’ai fait comme ça.
Pressée de sortir, impossible d’attendre.
Sauf que là, il y en a une, une jeune fille, qui a fait mieux que moi et que tous les autres passagers.
Elle s’est mise à vouloir doubler tout le monde.
Et elle m’a doublé, moi !
Alors que franchement, dans l’état statique où se trouvait l’avion, il n’y avait rien d’autre à faire que de l’être aussi, statique à attendre.
Là, tranquille, je lui ai dit :
– « Allez-y Madame ! En écrasant tout le monde, c’est tout droit ! »
– « Sinon, vous pouvez tenter le hublot !»
Finalement, elle est sortie en même temps que moi.
Mais elle a du attendre, rester plantée là, au bas de la passerelle.
Elle avait oublié son copain.