Certains ont pleinement profité des quelques jours de douceur presque printanière pour pousser leurs avantages au maximum.
D’autres, prudents, patientent pour lâcher leurs cartes.
Certains jouent le jeu et prennent le pari.
D’autres attendent des signaux plus tangibles. Ils ont peut-être plus d’expérience, connaissent les esbroufes climatiques : les coups de bluff.
Ils, ce sont les arbres.
Nous, dans tout cela ?
Chaque année, nous y croyons trop vite un peu trop tôt.
Ce sont les mains, désolées de froid pour une paire de gants déjà imprudemment remisée, qui, virant au rouge puis au bleu, rappellent à l’ordre notre impatience.
Avant avril, garde encore un fil, avant mai et fais ce qu’il te plaît, il y a février et mars : où froidures d’hiver sont à requiller et incursions ensoleillées à prendre pour farces.
Tout est prêt.
Nous aussi.
Mais c’est encore flou. Il faut attendre encore quelques jours pour de meilleures cartes et un jeu plus franc.
Guillemette Callies 