Odyssée 2021 (#73) – « Le naufrage du progressisme »

– « Elle est chiante, elle laisse toujours traîner le caca de son chien ! »
Il y en eut de nombreuses des saillies mémorables dans l’Histoire !  Celle-là, qui faisait, pour 2021, le lien avec la chienlit que fut l’édition 2020 de la même cérémonie des « César », restera dans les anaux (pluriel de l’adjectif anal, relatif au rectum) du cinéma ; cinéma et pas 7ème Art, puisque, depuis deux ans, nous n’y sommes plus du tout.

Cet incipit du désastre de vendredi soir fait sans doute écho, en version bêlement, à un autre cri de l’Histoire :
– « Carthago delenda ! » : « Il faut détruire Carthage ! »
Mais ici, ce furent les combattants eux-mêmes qui décidèrent de se saborder en ouvrant une irréparable voie d’eau !

Le spectacle de la chute d’une société, qui en ses belles heures glamour suscita l’admiration et l’envie, a navré toute la France et ils furent nombreux, du Ministre à ceux de la Profession qui ont encore un peu le sens de l’honneur, à avoir eu le nez creux de ne pas s’y montrer, flairant sans doute l’odeur du sang et de la défaite.

Parce que c’est bien de cela dont il s’agit : une débâcle, un naufrage.
Le naufrage du progressisme, ce maelström idéologique qui est devenu le fonds de commerce d’un microcosme culturo-politico-médiatico-littéro-universitaire.
Qui coûte aux contribuables la bagatelle de 676 M€ (chiffres 2020 / Ministère de la culture – 676M€ de ressources affectées au financement de la production cinéma et audio-visuelle et du jeu vidéo).
Se battre pour sauver les Arts : oui !  Mais pas la chienlit !

Un autre regard sur les faits permet une conclusion bien différente et un air de reconquête résonne aux oreilles de ceux, les « conservateurs », qui, relégués jusque-là dans les geôles de la bien-pensance, perçoivent l’envers de la médaille ; le point de bascule.
Nous avons assisté, vendredi, à l’autodestruction, avec leurs propres armes, poussée par la hargne aveugle de ses futurs-ex-inquisiteurs, du progressisme.

À Lyon, ces inquisiteurs déclarent l’Art Lyrique trop élitiste.
À Fort-de-France, ces inquisiteurs guillotinent Joséphine de Beauharnais.
Dans les hôtels-de-ville, ces inquisiteurs se font retoquer pour abus de parité au seul bénéfice des femmes.
Ici, ces inquisiteurs décident, sans vote, des excuses à faire à l’Histoire.
Là-bas, ils nous réclament le fer de la Tour Eiffel.
Là-bas, nos soldats, insultés ici, meurent pour eux.
Dans les amphithéâtres, ils pourchassent le pluralisme, brûlent les livres et exilent la controverse.
Là, ils retoquent le socle juridique de la liberté de conscience, clé de voûte de la paix républicaine depuis 1905, pour ne pas stigmatiser une minorité mais insultant par-là une majorité.
Là, un lauréat au César décide, avant les délibérés, de rendre sa Justice.
Là, les hommes sont enceints ou louent des ventres.
Là, on interdit la viande dans les cantines et on se vêt de cuir végan, mais on autorise l’avortement médical pour « détresse psychosociale » jusqu’au 9ème mois de grossesse.

Ces progressistes ne souhaitent pas un monde plus harmonieux.  Ils veulent un monde de haine où chaque particularisme se dresse contre l’autre.
Se servant pour cela des outils utilisés dans les plus sombres heures de l’Histoire du monde : réécriture des textes, effacement, autodafé, calomnie, procès en place publique.
Ils se servent des Institutions, des Lois, de nos usages et de nos lieux de réjouissance, conçus pour le bien commun, pour nous protéger tous des diktats totalitaires et pour nous divertir, à des fins identitaires nourries au poison du ressentiment de drames que, pour la plupart, ils n’ont pas vécus et dont ils n’ont pas souffert.

Il faudrait presque les remercier pour ce sabordage, tant il laisse désormais un boulevard pour un retour à la raison, à la norme de l’intérêt général, à la dignité humaine, à la décence, à la mesure et à l’honneur.
Il faut bien un meilleur film, un « Antoinette dans les Cévennes », ce long chemin de réflexion sur-soi-même, pour reprendre le chemin de la raison.

Clap de fin !  Donc.

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