Odyssée 2021 (#87) – « Pleine terre, simples essences »

Sur le chemin du simple, du bon sens.
Après avoir été une consommatrice débridée, comme le commun, direz-vous, petit à petit, le chemin du simple et du bon sens reprend ses droits.

Ce serait un peu comme, après s’être perdu dans une forêt touffue, sans trouver ni l’issue, ni le but, l’on décidait de couper court et de retourner vers la trace principale du bon sens.
A moins que ce ne soit l’inverse.
Que le simple, le facile soit dans les parcours tracés par les génies du marketing, où l’on avance sans réfléchir et que, le bon sens se cache dans les petits sentiers oubliés et qu’il faille se déconnecter de ces GPS de la dépense normée pour se servir de son propre bon sens pour trouver la solution.

Après avoir suivi la mode des bacs à fleurs, avoir claqué un « pognon de dingue » dans des espèces couvées très loin, qui ne durent qu’une saison et gâcher par kilos du terreau prélevé tout aussi loin, le choix s’est définitivement porté des espèces autochtones.

Le lilas, le chèvrefeuille et la clématite.
Ils viennent de l’hexagone, seront plantés, en pleine ville mais en pleine terre.  Ils peuvent prendre leurs aises, rien ne les presse plus ; c’est désormais leur domicile fixe.
Il restera peut-être quand même à soigner quelques plantes aromatiques, histoire de faire chanter la salade et bousculer les tomates.

Mais le cap est pris et sera tenu.  Pleine terre, simples essences ; la nature s’occupe de tout, très bien, toute seule ; pour un résultat moins immédiat, mais plus pérenne.  Un arbre, un arbuste, cela prend beaucoup plus de temps.
Il faudra probablement faire cultiver de nouveau, juste à côté, cette denrée rare que l’on ne trouve plus beaucoup localement : la patience.