
« Jeune garçon ramassant des cailloux, un genou à terre »
Nicolas Bernard Lépicié (1735–1784)
– « Nous étions un peuple qui prétendait se gouverner lui-même et s’inscrire comme tel dans l’Histoire. Nous avons renoncé à cette ambition et l’avons déclarée injuste. Notre nation nous sépare de l’humanité, telle est notre nouvelle religion politique. Et puisque nous ne voulons plus continuer l’histoire de France, que faire d’autre que la défaire ? Elle sera désormais l’histoire de nos méfaits. La crise atteint une couche plus profonde que le régime politique lui-même : le désir humain le plus profond, celui de persévérer dans l’être, semble en train de quitter le peuple que nous formons, comme il semble en train de quitter la plupart des autres peuples européens. Si aujourd’hui nous semblons prêts à tout sacrifier pour sauver les vies individuelles, c’est peut-être parce que nous avons renoncé à préserver ce qui est plus grand que nous. » – (Le Figaro Magazine, 26/03/2021)
Cette citation-analyse provient d’une interview de Pierre Manent, Philosophe.
Il n’y a pas une virgule à y changer sinon, peut-être, à en tirer une maxime :
– Genou à terre, il est plus facile de décapiter un homme ; ou une Nation.
C’est en ce sens que la réécriture actuelle de notre histoire est bien dangereuse.