Authentique mécanique de « Drieux-Combaluzier »
Un petit moment de transport !
Bien sûr au sens littéral : ascenseur pour monter de quelques étages !
Mais aussi, un petit moment de transport, c’est-à-dire, d’exaltation ; vintage, millésimé en somme !
Oui, car l’objet en question, sis dans un beau spécimen du Paris haussmannien, est très millésimé, voire cachectique.
Cela embaume le bois bien ciré. Cela diffuse la petite musique d’une mécanique bien huilée, qui prend méthodiquement tout son temps, au rythme des cahots de ses rhumatismes en mouvement.
C’est pour cela qu’il y a un strapontin, la lenteur peut donner le mal des voyages ; et l’envie d’ouvrir un livre.
L’image fut d’autant plus caricaturale, qu’à peu près au même moment, Thomas Pesquet, dans un ascenseur d’une autre espèce pour le coup, s’élevait, quelques étages plus haut, vers la SSI.
Lift hi-tech contre lift vintage !
Localement, et depuis des décennies, le voyage est assuré par l’opérateur « Drieux-Combaluzier », ascensoriste depuis que ce véhicule existe. Cela sonne moins tech que SpaceX !
Inutile d’évoquer le différentiel de poussée entre la cage en grillage et bois et la capsule en on-ne-sais-pas-trop-quoi ?
Pour aller visiter une vieille tante, la modestie était de mise. Pour Thomas Pesquet, si la conversation traîne, il ne pourra même pas fuir par l’escalier.
On a l’exaltation qu’on mérite !