
L’idéal eût été de boire deux ou trois bières à forts degrés juste avant. La bière ne méritait pas cela mais le film, oui !
Penser le ridicule, la bêtise, la niaiserie, l’affligeant, l’absurde à ce point, à ce degré-là, c’est du grand art. Je ne mettrais tout de même pas de majuscule à art ; il me le soustrairait au centuple.
Deux gars, aux cerveaux égarés dans un espace plus désertique que celui du crétinisme avancé, se trouvent, par un hasard alambiqué, à devoir dompter, apprivoiser une mouche géante.
Leurs mésaventures les mêlent à différentes sortes d’ahuris du même acabit dont une double paire d’amis en vacances dans une jolie villa au bord d’une jolie piscine.
Nos deux lascars, Jean-Gab et Manu, pourront y squatter au bénéfice de la mémoire trop enthousiaste, mais trompeuse, d’une « amie de lycée ».
Tout le monde surenchérit dans l’idiotie.
En overdose, en état de stupéfaction devant une telle constance, le cerveau lâche prise ; par à coup, se dessangle tout ce qui bride les neurones dans leurs dernières préventions.
Et on finit par rire.
De l’art, oui : du grand art.