
Dans la tradition Maya, le chocolat servait à purifier les jeunes enfants. Dans le quotidien urbain parisien, le chocolat sert aussi à purifier : les esprits éreintés.
Cela ne coûte pas beaucoup de discours, mais un peu de prévoyance, pour, après une rude journée sans beaucoup de gaîté, pouvoir en croquer.
Scientifiquement, le chocolat ne contient aucune substance en quantité suffisante à elle seule pour résoudre toute une série de carences et de maux. C’est sans doute le peu de ces « touts » ensemble, agrégés, à commencer par le sucre, qui composent sa vertu curative.
Succomber à une petite orgie de carrés ne répond donc à aucune raison valable ni à aucune ordonnance mais bien plutôt à une vitale gourmandise, un placebo onctueux, qui chasse avec une redoutable efficacité, tous les maux de la journée.
Plus loin dans leur tradition, les Mayas offrent du cacao à la dépouille d’un défunt pour qu’il en soit accompagné dans son voyage vers l’au-delà.
Si le sommeil doit être un voyage agréable vers le lendemain, voilà toute la justification du chocolat.