
– « Alors Bichette ! Parce que c’est relâche, tu pionces !
– Ah, ah ! Ton dimanche de grass’mat, hein, tu crois qu’après tout ça je vais te laisser dormir tranquillement ?
– Compte pas là-dessus, connasse !
– Ton clébard, je vais me le faire un jour. Mais d’abord, je vais te bousiller to sommeil, canarder tes rêves, parasiter tes ronflements.
– L’est 8 heures, c’est le meilleur moment : celui de te rendre ton crédit. Tu vas voir la bande son, je vais t’en donner pour tout ton saoul.
– Toute la musique que j’aime à fond les ballons ; tu vas te la prendre dans le cornet à piston. Pense à. Te commander un Sonotone ; tes tympans vont pas s’en remettre.
– Sur mon plafond, ton chien, ton fils, ta vie s’inscrivent en bonds, en glissades, en dérapages, en chocs et en déflagrations.
– Attention ma grande, je commence, je t’envoie du Johnny. Allez : allumez le feu !
– Là, je t’imagine, espèce de poissarde ! Et ce n’est qu’une sommation. Pink Floyd, The Wall, poussé au max.
– Tu crois que c’est fini ? Attends un peu !
– Là, je te mets Carmina Burana en mode répétition.
– Je prends mon cabas, je pars au marché et je te laisse avec.
– Voilà Bichette, je ne sais pas comment sera ta journée, mais la mienne commence bien !
– Bien, bien, bien ! »