
Jusqu’au bout, le « Président de la Trouille » ira chercher la honte dans les moindres actes et actions de son mandat.
Sa Justice est prise la main dans le sac, plus exactement, Son Ministre s’est pris les pieds dans le tapis de l’escalier de l’honneur.
L’honneur, justement, a été décimé depuis longtemps sur le perron du « château ». Son épitaphe s’inscrit dans les portraits officiels du Président, accolé à sa garde d’esthètes-électro-danseurs en crop-tops résillés et son éloge funèbre dans les brillantes saillies de ses plus éminents perroquets à crête mal peignée : « Yes, la meuf est dead ! »
Le déshonneur, puisqu’il faut graver ce mot funeste, fait désormais partie du quotidien du pays, au point que son Peuple s’y est, malheureusement, piteusement, habitué.
Mais l’actuel « Président de la Trouille », après avoir imaginé renverser la table et faire du neuf, ne s’inscrit jamais que dans une longue lignée d’ingratitude des Princes démocratiques français.
Même, il les dépasse.
Sans prendre d’arme, le « Président de la Trouille » aurait pu toutefois, par exemple, prendre une plume pour défendre l’honneur de l’appellation « Champagne », bafouée sans sommation. Défaite consommée, sans coup férir, sans rage de tenter un baroud sur une quelconque Bérézina. Napoléon avait eu la Moskova juste avant ; nous, nous avons eu les « Mistral ».
« César, Charles-Etienne Gudin de la Sablonnière », lui, aura été jusqu’à Smolensk. Il aura été la fierté d’un pays, de ses compagnons, de ses troupes et de l’Empereur lui-même.
– « Le général Gudin était un des officiers les plus distingués de l’armée ; il était recommandable par ses qualités morales autant que par sa bravoure et son intrépidité. »
Le choix de son premier prénom, « César », doit sans doute être attribué au fait que ce Ier Consul romain, Jules César, connaissait, déjà, la ville de Montargis, où Gudin vit le jour. Un autre Ier Consul, Bonaparte, n’oubliera pas de ramener son cœur dans son pays natal. Mais, le « Président de la Trouille » a décidé de ne pas décider de l’y rapatrier pour qu’il y trouve son éternel repos.
Voilà encore un de nos héros, de ceux qui ont fait les plus grandes heures de la France, relégué dans l’antichambre de la couardise, du déni de l’Histoire et de la soumission à de petits intérêts particuliers sans avenir.
Dans ses mémoires, le Général de Ségur écrivit, à propos de la mort héroïque de Gudin :
– « quand la nouvelle de ce malheur parvint chez l’empereur, elle y suspendit tout, discours et actions. Chacun s’arrêta, consterné : la victoire de Valoutina ne parut plus un succès. »
Dans leurs mémoires, ceux d’entre nous qui ont encore un peu de décence, et plus important, encore un peu d’honneur, sont, pour de bien plus misérables et écœurantes raisons, une fois encore, consternés.
C’est notre « Bérézina » quotidienne.
Sans être tenté de devenir les « grognards » d’un jean-foutre pareil.