
Aller chercher un peu d’ambiance sur la place du village, c’est le moins que méritait cet événement sportif qui efface toute actualité et toute vie pour quelques longues minutes.
Ne rien connaître au football au milieu des autres est quand même beaucoup plus sympathique que seul sur son canapé.
Sans avoir une science particulière du jeu, dès les premières minutes, à l’oreille, on pouvait se demander si une trop grande arrogance à siffler l’hymne italien n’a pas donné le ton de la suite du match.
Et si un but dès les premières secondes du match pouvait suffire à maintenir l’extase de Wembley jusqu’au coup de sifflet final.
Quand l’adversaire a un premier genou à terre, n’est-ce pas ce moment de découragement qu’il faut exploiter pour enfoncer le clou ?
L’ennui d’un jeu sans éclat gagnant la terrasse, les tables se vident. Nous sommes dans un petit village de l’hexagone et la France n’est pas en finale. Double motif de démotivation, on ira se coucher de bonne heure ; le résultat sera ce qu’il sera ; cela ne nous concerne plus qu’à la marge.
La technologie permettra de voir les images du combat à posteriori.
La place se vide, chacun part rejoindre sa chacunière.
La joie de la victoire se vivra ailleurs.
Le plus gai, finalement, était dans l’assiette.