
Même le laurier rose du jardin commence à se lasser ! De l’eau, de l’eau ; presque rien d’autre depuis des jours.
– « C’est du ressenti ! », assure Météo France. Selon ses statistiques, juin-juillet 2021 n’aura pas été plus pluvieux qu’au cours des vingt dernières années.
Nous serions donc dans des « normales de saison » que nos pauvres carcasses auraient du mal à admettre.
D’où vient donc, à l’instar de ce pauvre arbuste qui ploie misérablement à force de s’en prendre par baquets, que les branches de notre moral s’affalent une à une !
Parce que ce qui est perdu est perdu.
Nos petits organismes le savent parfaitement : le soleil et la vitamine D non-emmagasinés pendant l’été, ne seront jamais rattrapés.
Il y a un temps pour tout : un, pour les refuges au coin du feu à épuiser les bibliothèques, un, pour aller rouler sur toutes les coutures, rôtir au soleil et faire fondre les écailles accumulées pendant l’hiver.
Faire notre mue, renouveler nos épidermes ; du moins leur faire prendre l’air.
Les deux extrêmes des avachissements saisonniers n’ont pas du tout la même valeur énergétique. Stockage l’hiver, déstockage l’été.
On en oublierait presque l’usage des melons, pastèques, nectarines et autres délices de l’été qui se sont mis à la page météorologique en faisant la grève gustative ; eux aussi manquent d’UV !
Mais notre situation, quoi que ruisselante, ne sera jamais aussi dégoulinante que sera celle de nos beaux soldats du 14 juillet des Champs-Élysées et de toute la France.
Courage Mesdames, Courage Messieurs !
Mon laurier n’a qu’à en prendre de la graine, de la hauteur.
– « À mon commandement : fixe ! »
Et nous aussi !