
Toute Princesse trouve son Prince Charmant.
Ici, importent les mots « Princesse » et « Prince » ; seule l’ingénuité de ces titres de noblesse permet de comprendre l’essence romantique et romanesque de cette demande en mariage, mercredi 14 juillet sur les Champs-Élysées, juste avant le défilé militaire.
« Princesse » et « Prince » sont des sésames magiques qui secouent les pages des plus beaux grimoires où sont gravés les contes, les légendes et les fables les plus enivrantes.
Magie ! Oui : il faut avoir une âme emplie de magie pour saisir toute la beauté du geste de ce jeune Élève-officier, dont la posture inspire une chasuble fleurdelisée, un heaume, un destrier piaffant à son côté.
Il faut être Prince dans l’âme.
Magie ! Oui : il faut avoir une âme emplie de magie pour saisir toute l’émotion dans l’attitude de cette jeune fille, que la scène habille d’une robe blanche en mousseline rebrodée de fils d’or et de perles, coiffe de rubans de satin et de guirlandes de fleurs d’oranger.
Il faut être Princesse dans l’âme.
Quelle pose touchante que ce jeune homme à genou devant sa Belle, lui prodiguant des mots du cœur, lui offrant des promesses de félicité.
Quelle pose touchante que cette jeune fille statufiée par la gravité de cet amour.
Tout cela persiste malgré les semonces, les attaques et les coups de boutoir des scribes-colonisateurs de la part lumineuse de la légende humaine.
« Princesse », « Prince », magie, amour, déclaration : tout cela vit encore, tout cela fait naître de douces larmes au creux de l’œil, tout cela irradie de l’amour jusqu’aux confins du monde.